Face aux demandes d’annulation de dette en provenance d’une série de chefs d’État de pays du Sud et de mouvements sociaux [1], institutions financières internationales et autres groupes de créanciers mettaient sur la table fin mars/début avril différentes initiatives [2] pour libérer des ressources financières indispensables en temps de crise sanitaire et économique. Six mois après leur lancement, où en sont ces mesures ? Répondent-elles à l’urgence de la situation et aux besoins des populations ? En (...)
Dettes
-
6 mois après les annonces officielles d’annulation de la dette des pays du Sud : Où en est-on ?
17 septembre 2020, par Milan Rivié -
La CNUCED appelle à un plan d’aide et tacle sévèrement le Club de Paris
8 mai 2020, par Milan RiviéLa pandémie de coronavirus a été le détonateur d’une véritable crise économique dont les effets seront aussi sévères que durables, plus encore dans les pays du Sud. Ces derniers jours les effets d’annonce des institutions financières internationales en vue d’une annulation de leur dette extérieure publique se sont multipliés. Plus décevants les uns que les autres, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) les critique sévèrement dans son dernier rapport publié le 23 avril (...)
-
Carton rouge pour le Club de Paris !
1er juin 2016, par CADTMEn ce mois de mai 2016, le Club de Paris célèbre ses 60 années d’existence. Ce sont surtout 60 années de scandale institutionnel, d’illégitimité et d’insoutenabilité : il est plus que temps que le Club de Paris soit mis hors-jeu.
Le Club de Paris n’est pas un club de foot ou de rugby. Il s’agit d’un groupe d’États créanciers du Nord, spécialisé dans le traitement des défauts de paiements des pays du Sud par la renégociation de leurs dettes publiques bilatérales. Depuis sa création, en 1956, le Club de Paris (...) -
Cephas Lumina : « Le Club de Paris n’a aucune légitimité »
17 mars 2016, par Cephas LuminaLors de la rencontre du 1er mars 2016 qui s’est tenue au Parlement européen à Bruxelles sur le thème « Restructuration de la dette - Reconstruction de la démocratie », de nombreux membres de la Commission pour la vérité sur la dette grecque se sont réunis.
Cette séance encadrée par Nikolaos Chountis, vice-ministre du gouvernement Tsipras 1 (janvier-juillet 2015), député européen d’Unité Populaire depuis septembre 2015 (en remplacement de Manolis Glezos), a apporté de nouveaux éclaircissements sur les (...) -
Pourquoi il ne faut pas négocier avec les fonds vautours
29 février 2016, par Renaud VivienDepuis sa victoire aux élections de novembre, le nouveau président argentin, Mauricio Macri, met toute son énergie à résoudre le litige opposant son pays aux « fonds vautours », ces fonds d’investissements qui rachètent à prix bradé des créances sur les États en difficulté puis les poursuivent en justice dans le seul but de réaliser des profits colossaux. 1600 %, c’est la plus-value fixée en 2012 par un juge new-yorkais sur le dos de la population argentine. C’est sur la base de ce jugement baptisé « le (...)
-
Cuba : Qu’y a-t-il derrière les accords sur la dette avec le Club de Paris et les autres créanciers ?
11 janvier 2016, par Daniel MunevarEn décembre dernier, Cuba est parvenu à un accord historique avec le Club de Paris pour restructurer la dette sur laquelle le pays avait fait défaut en 1986.
Selon le groupe de créanciers, celle-ci a atteint 11 milliards de dollars en 2015, en ce compris les charges accumulées au titre d’intérêts et de pénalités après le défaut. Avec l’accord, le Club de Paris a accepté d’abandonner les intérêts se montant à 8,5 milliards de dollars. Cuba s’est engagé à payer les 2,6 milliards correspondant au principal au (...) -
Pourquoi une initiative d’allègement de dette s’est-elle mise en place ?
5 juillet 2015, par CADTMLes créanciers n’ont pas l’habitude d’annuler des dettes, et encore moins de faire des cadeaux. Et pourtant la presse parle régulièrement allègements et d’annulations de dette… Qu’en est-il ?
Le sommet du G7 de 1988 à Toronto a marqué un tournant : la dette y a enfin été reconnue comme un problème structurel, et non pas comme un problème conjoncturel. Il ne s’agissait donc plus d’aider quelques pays en difficulté pour avoir mal géré leur argent, il fallait trouver une solution à un problème qui concerne le (...) -
Comment les créanciers se sont-ils organisés face à la crise de la dette ?
8 mars 2015, par CADTMQuand a éclaté en 1982 la crise de la dette, les créanciers se sont rendu compte de l’impasse dans laquelle ils se trouvaient et le système financier mondial a vacillé. Les nombreux prêts consentis par les banques du Nord les mettaient en danger. A titre d’exemple, en 1982, les créances sur le Brésil, l’Argentine, le Venezuela et le Chili représentaient 141% des fonds propres [voir lexique] de la Morgan Guaranty, 154% de ceux de la Chase Manhattan Bank, 158% de ceux de la Bank of America, 170% de ceux (...)
-
Restructuration, audit, suspension et annulation de la dette
19 janvier 2015, par Eric Toussaint, Maud BaillyDocteur en Sciences politiques de l’Université de Liège et de Paris VIII, également historien de formation, Éric Toussaint est porte-parole du CADTM International. Il se bat depuis de nombreuses années pour l’annulation de la dette des pays du Sud et des dettes publiques illégitimes au Nord. Il a été membre de la Commission d’audit intégral de la dette de l’Équateur (CAIC) mise en place en 2007 par le président Rafael Correa. Cette même année, il a également conseillé le ministre des Finances et le (...)
-
L’Argentine signe un accord dit « historique » avec le Club de Paris
12 juin 2014, par Julio Gambina, Maria Elena Saludas« Accord historique avec les pays membres du Club de Paris » : le 29 mai 2014, ce titre a fait la une de la presse argentine, peut être même de la presse à travers le monde. Après plusieurs tentatives, le gouvernement Kirchner clôt les négociations avec le Club de Paris et accepte de rembourser 9,7 milliards de dollars au cours des 5 prochaines années. Si les investissements étrangers en provenance des pays créanciers s’avèrent insuffisants, le pays pourra prolonger le remboursement de deux ans. (...)